Quand j’allume la radio, j’ai la possibilité d’écouter de la musique, de la culture, de l’information, de l’entertainment ou encore des échanges des auditeurs avec l’animateur radio.
Je n’ai qu’une carte en main, celle qui me permet de choisir ma station, voir de couper le son.
Dans ce flux d’émissions, je peux choisir d’être efficace et finalement de choisir en podcast des sujets qui sont des centres d’intérêts ou encore qui vont me permettre d’avancer sur une réflexion, mon travail, parfois mes loisirs. C’est un choix de la « performance », j’écoute pour apprendre et m’en resservir, souvent en voiture pour ne pas perdre de temps.
Je peux, au contraire, choisir d’être oisif, passif, le son se déverse dans les airs autour de moi, je saisis parfois un mot, une musique, un son, mais mon esprit lui est ailleurs. Et puis il arrive que soudain, dans ce flow une information, une mélodie, une phrase retienne toute mon attention et vienne me donner une clé à un problème qui tourne en arrière-plan.
De ces deux situations laquelle est la plus performante ?
Les pro-actifs iront de préférence sur la première, car l’intention est déterminée et claire, je choisis d’être acteur dans le choix de l’émission, de la radio.
Pourtant chacun a pu l’expérimenter, laisser filer son esprit, le laisser faire des connexions c’est assurer des solutions créatives, originales, ou tout simplement de laisser du temps au temps pour que nos réflexions puissent aller à leur terme.
Dans nos mains, nous disposons de cartes à jouer, chaque jour nous disposons de leviers pour améliorer notre quotidien, mener nos projets, préparer nos vacances. Mais nous n’avons pas toutes les cartes, ne savons pas ce que les autres vont décider et quelle sera l’influence de leurs actions sur nos vies.
Pourquoi par exemple ai-je décidé de faire le prompt qui a permis a une IA de réaliser l’image ci-dessous ? Qu’elle était mon intention initiale à ce moment là? Avais-je déjà en tête d’écrire et d’illustrer avec cette image ? Elle est de moi, je l’ai écrite, et elle n’est pas de moi car le fruit d’un assemblage d’images et d’interprétations de mes scripts.
L’intention première est de laisser la place à la créativité, de laisser la place à la synchronicité, de laisser la place à une émotion, à la surprise. C’est aussi une intention de la découverte, que puis-je demander à l’IA ? Quel en sera le résultat, quelle limite, en quoi cela me rendrait-il plus créatif ? Et puis si tout le monde utilise l’IA, n’aurons-nous pas tous le même style d’image ? Ou sera alors la créativité ?
La différence ici est bien dans l’intention, cette image de prospection est une plongée dans mon espace créatif, passer d’un point à un autre pour ensuite proposer une mise en scène, poser une question, c’est un miroir déformant, numérique, à la fois de mon esprit qui projette une image fruit mon expérience et de l’ensemble des images interprétées avant moi et qui ont été lues et traitées par un algorithme.